La brume s'échappe doucement de la scène de crime, laissant apparaître les tristes affres de la nuit. Partout des débris, de verre, de plastique et de métal. Un pêle-mêle invraisemblable jonche la cité, recouvrant les rues toutes entières. Des flaques de liquides inconnus. D'énormes monstres de fer parcourent les allées, broyant les ordures, les déchiquetant, en éclaboussant jusqu'aux murs alors miraculés. Un véritable merdier s'étalait sous mes yeux. Par bandes, les derniers survivants se deplaçaient, chancelant, titubant, ne tenant qu'à la fragile structure que formait leur groupe. Un individu se détacha des autres et ce fut la dernière fois qu'on le vit. Nous errions ainsi depuis des heures. La chaleur du soleil commençait à se faire sentir enfin. Les calories nous redonnèrent de l'énergie. Nous n'étions peut-etre pas condamnés finalement. Les pas se firent de plus en plus durs à mesure que nous avancions. Des gens avec des attachés-case nous regardaient d'un œil insistant. Oseraient t'ils nous attaqués alors que le jour était déjà bien avancé. Les pauvres, je m'en apercois aujourd'hui étaient sûrement bien plus effrayés que nous le fûmes alors. Nous avions atteint la porte, monté les escaliers conduisant à la chambre...
Il est temps de dormir maintenant, demain ce sera pire...
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