dimanche 16 mai 2010
Train
Le train arrive en gare et l'on s'étonne de ne voir personne. Le quai est désert, le sifflement aigu de la locomotive résonnent sur les murs vides d'une station dont aucun ne se souvient le nom. Un aller/retour pour nulle part, ça se tient quand on y pense. On est arrivés sans jamais avoir vraiment avancer. Et l'on repart pour une destination que l'on ne connait que trop bien. Alors on profite des quelques minutes d'oubli facilité par la monotonie des secousses de ce rail qui s'étend loin sur la campagne... Une forêt et le wagon s'assombrit, un tunnel et l'on marche à tâtons entre les rangées de sièges moisis. Le jour revient comme un sauveur pour nous sortir de ce mauvais pas... Finalement les portes s'ouvrent. On descend par réflexe, par crainte presque, de se retrouver seul à bord d'un train. Un train pour rien, pour nulle part. Et pourtant c'est fou ce que l'on a parcouru comme kilomètres....
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